dimanche 29 avril 2007

le base-ball, toujours


Pendant ma petite ballade du jour, je me suis arrêté à l'école primaire où se déroulait un match de base-ball. Si les jeunes jouent de plus en plus au soccer, le base-ball reste le sport number one au Japon. Dès qu'un joueur tape la balle avec sa batte, toutes les filles du public crient et applaudissent. Les coachs ont l'air de se prendre très au sérieux. Il y a une bonne ambiance, et même si je ne comprenais pas tout, c'était agréable à regarder.
Il faut savoir que ce week-end, c'est le début de la golden week, la seule vraie semaine de vacances pour tous les japonais. Généralement, à cette période, tous les tokyoïtes quittent Tokyo pour aller voyager. Les enfants en profitent pour faire des sortes de stage d'entraînement pour leur association (sport etc).

samedi 28 avril 2007

jardin de l'empereur (2)

Deux enfants explorant le jardin de leur empereur...

jardin de l'empereur


Hier, j'ai fait une petite ballade dans le jardin est du palais de l'empereur, situé au centre de Tokyo. Derrière les remparts, dignes d'un château fort, beaucoup de verdure...

vendredi 27 avril 2007

salle commune et poubelles communes

Vous l'attendiez tous et la voilà enfin! ceci est la salle commune, au rez-de-chaussée (1er étage au Japon), où tout le monde vient manger, bavarder, regarder la télé, cuisiner, boire du vin etc. Il y a quelques japonais et la plupart des étrangers sont des profs d'anglais. Bon c'est bonne ambiance, tout le monde est sympa et tout, je ne vous fait pas un dessin. En fait, à droite il y a également une grande cuisine spacieuse et confortable, avec tous les instruments pratiques pour cuisiner. Je dis ça, je dis rien, car je n'y mets pas souvent les pieds, mais en tout cas ça a l'air bien dis-donc. Sinon, vous voyez les deux petites poubelles en bas à droite? Eh bien ce n'est que la partie haute de l'iceberg, car figurez-vous que le tri au Japon est profondément ancré dans les moeurs. Il y a en moyenne 8 poubelles différentes, mais si vous voulez vous comporter comme la ménagère japonaise consiencieuse, cela peut monter bien plus haut (genre 14). Donc, oui, après ça, les poubelles vertes-bleus-jaune qu'on a en France (qui sont moches en plus), ça me fait sourire, haha laissez-moi rire. Je n'ai pas encore saisi toutes les subtilités du tri à la japonaise: pour l'heure je me contente de séparer les cannettes et objets métalliques, les bouteilles en plastiques, les bouchons (oui car ici on sépare les bouchons des bouteilles, bande de malotrus), les peaux de banane et les restes de riz. Mais où mettre ma bouteille de jus d'orange? que faire de mes piles? et mes chaussettes?? J'ai encore beaucoup à apprendre... Gambate ne!!

jour de pêche?


Pour vous donner la pêche (wouarf!), je vous propose un petit jeu: agrandissez ces deux photos et amusez-vous à les comparer. En cherchant les différences, et avec un peu d'imagination, vous pourrez deviner un peu de la vie de chacune de ces personnes. Par exemple, pourquoi la petite fille en bas à gauche s'est-elle mise à courir tout d'un coup? Bon, vous avez sans doute mieux à faire évidemment... Ces deux photos ont été prises du métro (avantage de Tokyo: les principales lignes de métro sont toutes aériennes...).

freeters et hikikomori


Un petit post évoquant deux phénomènes de société qui inquiètent énormément les japonais. Comme j'ai déjà pu le dire, le Japon, qui a atteint un stade de développement plus avancé qu'ailleurs (en terme de qualité de vie au quotidien), a des problèmes parfois différents de ce qui nous tracasse en occident. Voici deux catégories de personnes qui ont choisi de ne pas s'insérer dans le "moule" japonais: les "freeters" et les "hikikomori".
- Les freeters sont des personnes vivant de petits boulots ou de travail à temps partiel, demandant peu de compétences. Ils vivent souvent aux crochets de leur parents. C'est assez différent de nos Tanguy, car eux prolongent leurs études. Les freeters ont généralement choisi à la sortie du lycée ou de l'université de ne pas entrer dans le marché du travail, ou du moins d'en reculer l'échéance, pour profiter de la vie. Il s'agit d'un acte volontaire. Il peut s'agir également de personnes "romantiques" (en opposition à "réaliste") qui veulent vivre leur rêve, à leur façon. Le modèle du salary-man qui se consacre corps et âme à son travail, dans une société ultra-competitive, délaissant ses passions ou sa famille, n'a franchement pas la côte chez les jeunes. Et se prendre une ou des "années sabbatiques" pour poursuivre ses rêves ou simplement ne pas commencer de carrière semble être devenu un phénomène courant (en 2004 cela concerne 1 jeune sur 9, plus de 2 millions de personnes, ce qui explique que cela soit devenu un problème). Le problème est qu'il est difficile de se réintégrer dans la société et de trouver un vrai boulot par la suite, sans parler de créer une famille.
- Les hikikomori sont de jeunes personnes qui ne quittent jamais leur appartement ou leur chambre. Le nombre de Freeters a explosé dans les années 90, mais dans les années 2000, c'est le nombre de hikikomori (aussi appelés NEET - Not in Education, Employment nor Training) qui a augmenté de façon alarmante. Contrairement aux Freeters, les NEET ne travaillent pas et ne cherchent pas de travail. Ils se laissent vivre et ne sortent jamais, évitant tout contact et toute communication avec l'extérieur. Ils ne sont pas malades, mais ce sont des "adulescents" déboussolés, en manque de repère, dont le refus de travailler est une forme de rebéllion contre une société japonaise très compétitive et élitiste. Ils étaient 850000 en 2004. Contrairement aux jeunes précaires occidentaux, qui sont purement et simplement ignorés par les media et le reste de la société (en France en tout cas), les media et le gouvernement parlent beaucoup des hikikomori... mais pour les montrer du doigt, en donner une image négative (fainéants etc) et les accabler encore davantage. Les freeters et les NEET ont ainsi une très mauvaise image, ce qui dans une société possédant une forte mentalité de "village" (j'entend par là que tout le monde sait un peu tout sur tout le monde dans un quartier) ne va pas les pousser à sortir dehors pour affronter le "monde réel"...

Bon j'espère que cette petite intro vous a donné envie de vous interesser à ces 2 problèmes passionnants (peur des autres, phobie sociale, pression sociale étouffante, crise de valeurs dans une société très compétitive et consumériste, refus de se conformer au modèle école-famille-entreprise, refus d'une carrière type aliénante, refus de sacrifier son temps, peur des responsabilités...) ou comment une société au fonctionnement aussi bien "huilé" arrive-t-elle à créer de tels phénomènes.

Je conseille fortement le gros pavé de Muriel Jolivet, Homo Japonicus (ed.Piquier) qui parle du mal-être des hommes (jeunes et moins jeunes) dans la société japonaise à l'aide d'intéressants témoignages.

Sinon pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête, je conseille l'excellent manga de Kei Toume "Sing Yesterday for Me" (ed.delcourt, 4 volumes parus) qui traite de la vie de deux freeters, avec les interrogations qui vont avec, et de façon sensible et mélancolique.
En ce qui concerne le phénomène des Hikikomori, je conseille l'excellent anime "NHK ni youkoso", qui raconte la vie d'un NEET qui va petit à petit tenter de sortir de sa situation. Traité sur le mode tragicomique, ce dessin animé est très instructif mais aussi très humain, souvent subtil et émouvant, et met le doigt là où ça fait mal... (manga non disponible en France, mais on peut trouver la très bonne adaptation animée sur dailymotion, traduite par des fans).

enfin, pour en savoir plus, consultez les deux très bons articles de Wikipedia et les liens associés:
sur les freeters cliquer là
sur les NEET cliquer là

mercredi 25 avril 2007


J'aime beaucoup cette photo. Une chanteuse amateur donne un mini-concert à Akiba, devant un public fan d'une vingtaine de personnes (tous des mâles trentenaires!). Le plus drôle est que ces fans ont mis en place une choré très dynamique pour accompagner la chanteuse. A un moment, le concert a été perturbé par un type déguisé en crocodile qui est venue danser du rap à coté de la chanteuse... Celle-ci a rigolé, a essayé de l'accompagner, puis elle l'a remercié... C'est ça aussi, Akiba, une ambiance bonenfant... Je trouve cette photo réussie (oui bon je me lance quelques fleurs!), car les fans entourent la chanteuse telle un cercle, et sont en pleine chorégraphie. Enfin, la chanteuse, au milieu, a eu la bonne idée de se placer devant un bâtiment éclairé, du coup elle se trouve pile sous les projecteurs. Je ne pourrai pas dire lequel je préfère: le type avec les cheveux violets et une jupette, ou celui avec les chaussettes rayées... voilà voilà, de quoi oublier ses soucis le temps d'une chanson...

mardi 24 avril 2007

mini events à Akiba


A Akihabara, ville électrique et quartier des otaku, on trouve de nombreux petits events (j'ai pris des photos alors que je ne faisais que passer, j'étais juste parti acheter des piles oxyrides, que je ne trouvais pas dans le convini du coin). Des duos de comique, de jeunes chanteuses (idols) qui essaient de se lancer (cf photo 2), des travestis reprenant des standards pop japonais (cf 1ere photo) etc. Pour le touriste c'est assez surprenant. Ces petits attroupements autour d'amateurs donne au départ une impression de liberté créatrice et d'expression assez excitante (disons que c'est un peu comme la fête de la musique à Paris...). Toutefois, le public est assez terrifiant. Souvent il s'agit d'otaku trentenaires un peu louches (disons qu'ils sont habillés de façon négligée, alors que tous les japonais, même sans avoir une place élevée dans la hiérarchie de leur entreprise ou autre, sont d'une élégance rare...). Par exemple, je ne l'ai pas pris en photo, mais parmi ces manifestations, il y avait un attroupement autour d'une jeune fille, apparemment collégienne, et elle posait comme un mannequin, en faisant divers moues, tandis qu'une vingtaines de trentenaires mâles apparemment très excités n'arrêtaient pas de prendre des photos... C'était un peu bizarre, et même moi j'ai pris peur. Akihabara est un quartier vraiment fascinant, mais il faut savoir qu'il n'a pas forcément bonne réputation, en raison de magasins olé olé et de cette "population" d'otaku, qui reste extrêmement mal perçue par le japonais moyen. Certaines filles, par exemple, ne mettront jamais un pied à Akiba. Mais dans ce même quartier, on peut aussi trouver de nombreuses autres filles portant des tenues très diverses (certaines déguisées en "maid", servantes/bonnes, et heureuses de se montrer). Bref, un quartier très curieux, il faudra que je pousse plus loin mes recherches.

pin pan


Je ne l'ai peut-être pas dit mais à l'université j'ai des cours de sport, et je fais du... ping pong! eh oui... Les cours de sport au Japon sont très différents de ce qu'on peut avoir en France. Bien évidemment on se déchausse dans le gymnase, donc j'enfile mes belles baskets toutes neuves achetées à Shibuya, mais certaines personnes jouent carrément pieds nus! Ensuite, les échauffements sont très curieux: on est par binomes, on s'étirent mais à deux, en se tenant les mains, et même en se portant! Ensuite, il y a de nombreux courts exercices de ping-pong, mais à chaque fois, dès que le prof siffle, tout le monde s'arrête et s'asseoit par terre! Ensuite le prof prend son micro, donne des consignes (en japonais sans sous-titres...) ou dessine au tableau des shéma explicatifs (avec rotation de la balle et tout...), puis il siffle et tout le monde se relève... En fait quand on est pas habitués, c'est assez fatigant de s'asseoir et de se relever toutes les 5 minutes... (ahlala ces français toujours à critiquer...). Tous les japonais jouent en tenant la raquette à l'orientale. Le meilleur, université privée oblige, c'est qu'à la fin du cours, des bouteilles de thé vert sont offertes! (au Japon le thé vert remplace l'eau). Et le prof insiste sur le fait que nous devons bien boire la bouteille, la première fois on aurait dit un représentant commercial... Admirez la photo de la bouteille en question. Bref, des cours très sympa dans une bonne ambiance.

Pika pika

Bonjour à tous! Je tiens à remercier toutes les personnes qui laissent des commentaires, je ne mets pas à jour mon blog très souvent, mais savoir que je suis lu ne fait que renforcer ma motivation! Dans la mesure du possible, je répondrai aux commentaires dans la section commentaires, donc à la suite de vos messages. Donc merci encore!
En bonus, cette photo d'un panneau trouvé à Shukugawara (donc dans mon quartier), il y en a plusieurs comme ça. "hayaku kaerou" (le "ou" final se prononce comme un ô), soit "rentrez vite!". Il existe de nombreux panneaux de ce genre, même destiné aux adultes. Ils possèdent tous un graphisme de style "kawaii" (= "mignon"), avec des personnages rondelets et colorés. Les messages passent tout de suite plus facilement... (en France, on a seulement le lapin dans le métro parisien qui nous dit de ne pas nous coincer les doigts dans la porte en quatre langues...)

dimanche 22 avril 2007

parenthse politique deuxieme

Avant de finir ma parenthèse politique, je me resitue dans le contexte. Voici le premier ministre japonais Shinzo Abe, (et le ministre des affaires étrangères chinois). Ne vous fiez pas à son visage poupin, ce type refuse encore de reconnaître la responsibilité du gouvernement dans la mise en place et la gestion des "bordels de guerre" malgré tous les témoignages! voir ici

parenthèse présidentielles

Juste une parenthèse sur le premier tour des élections, pour poster cette excellente photo chopée sur le site de libé. Voilà la France de demain!!!! (pas de commentaires merci ceci n'est pas un blog politique! :-p
Certains endroit d'Asakusa donnent une idée de ce que pouvait être le vieux Edo.

Le Métro à Tokyo (3): le tripotage

Voilà un aspect du métro un peu délicat à traiter, mais je ne peux pas faire l'impasse. Disons que le Japon n' a pas les mêmes problèmes que les pays occidentaux. Si les japonais ne connaissent pratiquement pas le vol (on peut laisser ces affaires à l'autre bout du wagon sans que personne ne reparte avec), les trajets en métro supposent une forte promiscuité qui a pu faire apparaître d'autres problème. Ainsi, le "tripotage" dans le métro est un réel problème. Je n'y croyais pas vraiment, mais il faut bien admettre que certaines personnes ont des comportements étranges. Ainsi, un jour, dans un wagon rempli en provenance de Shinjuku, j'ai vu une collégienne, petite, en uniforme, donc avec une jupe assez courte, se retrouver écrasée par quatre salary-man imposants et dégoulinant de sueur. La petite était coincé entre ces quatre gars, et deux d'entre eux passaient leur temps à la regarder d'en haut, et j'en ai vu un, à un moment, lâcher la poignée en hauteur et laisser son bras descendre contre sa jambe. Enfin bref, on a du mal à imaginer, mais c'est un réel problème. Les compagnies ont donc pris ce phénomène au sérieux et ont proposé... des wagons "women only". Ainsi, les femmes ne seront pas importunées par des mains balladeuses!
D'après les rumeurs, certains trains auraient même des wagons "men only". Pourquoi donc me demanderez-vous? Pour éviter le harcèlement, les attouchements, car après tout les femmes également peuvent laisser traîner des mains? Non, bien sûr, les femmes ne font pas cela. En réalité, il semble qu'il y ait eu des abus, genre une fille estimait qu'elle se faisait tripoter et alertait donc immédiatement tout le wagon en criant. Ainsi, certains contacts physiques dus aux flux migratoires et à la promiscuité naturelle ont pu être mal interprétés, si bien que certains hommes préfèrent éviter tout scandale injustifié et trouver une certaine tranquillité en s'isolant dans un wagon qui leur ait réservé!
Voilà, bon on peut trouver ça drôle, mais je rappelle que c'est un sérieux problème.
D'ailleurs, voilà un fait divers récent qui s'est déroulé dans un train (âmes sensibles s'abstenir).

vendredi 20 avril 2007

Le derrière


Ce que je préfère, indécrottable curieux que je suis, c'est les endroits cachés, l'arrière des temples, les cotés, ce qu'aucun touriste ne va explorer. Voici en exclusivité une photo de l'arrière du temple, pas si accessible, et que l'on ne trouvera dans aucun guide...

Flou artistique au temple

Et la lumière fut.

Faites vos veux!

A vos souhaits! (j'ai été un peu pris en ce moment donc j'envoie quelques autres photos d'Asakusa pour me faire pardonner...)

lundi 16 avril 2007

De nombreuses familles en ce dimanche.
J'aime bien cette photo.

Asakusa again



L'intérieur du temple principal est impressionnant. Autour du temple, on trouve un jardin superbe et de nombreux autres temples plus petits.

Asakusa



Hier, j'ai passé la journée à Asakusa, où l'on trouve de nombreux temples. Cette partie de Tokyo a conservé un coté traditionnel. De nombreux touristes mais également de nombreuses familles japonaises. C'était simplement magnifique. J'ai pris énormément de photos, le choix va être difficile...

jeudi 12 avril 2007

Le Métro à Tokyo (2) - le sommeil

Suite de ma série de posts sur le métro. Pour répondre à François, j'écris ces commentaires juste après être rentré chez moi. Généralement, je viens de prendre le métro et suis donc un peu remonté, j'espère que ça ne se sent pas trop dans le texte :)
Un deuxième point qui ne manquera pas d'étonner le gaijin perplexe, c'est l'improbable capacité des japonais à s'endormir dans le métro. C'est simplement stupéfiant, et je crois qu'à ce stade là c'est même culturel. Il m'est arrivé de monter dans des wagons dans lesquel tous les japonais présents dormaient. J'ai fait l'expérience: je rentre dans la rame de métro, avec plusieurs japonais. Certains (les meilleurs) trouvent une place assise. Le métro part. Le japonais assis commence par utiliser son portable, jouer à un jeu video, envoyer un message. Parfois, il sort un livre ou un manga et commence à lire. Et là, paf, au bout d' 1 mn 17 chrono, ses yeux se ferment, la tête vacille, il s'endort. S'il n'y en avait qu'un dans ce cas, il n'y aurait rien d'extraordinaire. Mais en réalité, c'est 90% des personnes présentes qui sont dans ce cas! C'est un spectacle réellement surprenant. Ce qui est étonnant, c'est que seule la tête s'endort, le corps reste impeccablement droit. J'ai ainsi vu une tête ensommeillée, la bave aux lèvres, mais le corps restait droit. La tête tombe soit en avant, soit en arrière, et très souvent, elle tombe de coté, et vient délicatement se poser sur l'épaule du voisin. Inimaginable dans le métro parisien! Le voisin peut avoir plusieurs réactions: soit il dort également, donc il ne sent pas la tête étrangère posée sur son épaule, ce qui donne un spectacle touchant et émouvant, car ils peuvent rester ainsi plusieurs stations d'affilée. Soit le voisin est réveillé, et dans ce cas, il exerce une petite et amicale pression de l'épaule ou du coude sur son voisin fatigué, celui-ci se réveille alors et s'excuse, pour ensuite laisser tomber sa tête de l'autre coté, sur l'épaule de son autre voisin (véridique!). Il m'est même arrivé, un jour où j'avais pu m'asseoir, de sentir une tête se poser sur mon épaule gauche. C'est très étrange, surtout lorsqu'on sait que les japonais font tout pour éviter tout contact physique. Dans le métro, c'est l'inverse, tout le monde est collé, affalés les uns sur les autres. Mais tout le monde dort... Il m'est également arrivé de dormir, je ne sais pas c'est contagieux, et le métro est confortable. Mais le plus étonnant, ce ne sont pas les gens assis qui s'endorment au bout d'une minute, mais les gens debout!! Car les japonais arrivent à dormir debout! C'est simplement physiquement invraisemblable... Au début je me disais que les personnes debouts fermaient les yeux de façon à se créer une sorte de bulle, pour s'échapper de cette atmosphère de moiteur et de sueur, de cette promiscuité insupportable. Mais en réalité ils dorment vraiment! Ceux qui ont la chance de trouver une poignée s'y accrochent, et s'endorment, tout en gardant la main en l'air attachée à la poignée, et le plus souvent en s'appuyant sur les corps voisins, qui le maintiennent droit. C'est très déconcertant...
Dans le métro, peu de gens parlent, et il est interdit de téléphoner. Il semble qu'il n'y ait rien d'autre à faire que de dormir, ou lire. Mais le japonais, même compressé, même emporté par le flux des passagers qui montent et descendent à chaque station, n'ouvrira pas les yeux, et en réalité il ne sortira de son coma passager qu'en entendant le nom de sa station.

Maison! (1)



Aujourd'hui je me suis balladé dans le quartier, une zone résidentielle, pour prendre quelques maisons en photo. J'adore les maisons japonaises, j'adore leur petit jardin.

Tabemono (1)

En revenant de la gare, je passe toujours devant ce genre de vitrine. Dans ce magasin, on trouve une grande variété de bento. Ce n'est pas trop cher et très pratique. Généralement, j'en prend un en rentrant d'une longue journée. Malheureusement, comme un peu tout, on s'en lasse rapidement si on ne mange que ça (ce que j'ai fait jusque là!). Disons que le bento remplace le traditionnel sandwich français. J'aime beaucoup.

Cours du soir à Shinjuku

Du haut de cette tour, on a une vue incroyable de Tokyo. Cela ne rend pas bien en photo, mais c'est réellement très impressionnant. Cette photo a été prise la seule fois où je m'y suis rendu en journée. Mon cours dure de 6h30 à 10h du soir, et il fait nuit. Du haut de cette tour, le mardi soir, nous retraçons l'histoire économique de Tokyo avec notre excellent prof, M.Collins, un anglais typique, grand, fin, petite moustache, avec un accent très anglais. Avec une vue imprenable du Tokyo nocturne derrière nous, quelques sirènes de police éventuellement, nous parlons de la bulle financière de la fin des années 80 et de son impact sur le Japon actuel, qui ne s'en est toujours pas remis. C'est simplement passionnant, j'adore ce cours, et le faire du haut de cette tour, dans la nuit, crée une atmosphère presque irréelle.
Mon cours du mardi soir à Shinjuku a lieu au 33e étage de la tour de gauche.

Il est difficile de rendre en photo le gigantisme du quartier de Shinjuku. On se sent écrasés par ces tours immenses... A coté La Défense, c'est comme un square de jeux pour enfants.

fin des sakura...

C'est la fin des cerisiers en fleur... petit à petit la verdure reprend ses droits... Je suis vraiment heureux d'avoir pu assister à ce spectacle incroyable... C'est dommage que cela dure si peu de temps... A peine 15 jours. On trouve énormément de pétales de cerisiers par terre.

mercredi 11 avril 2007

Le Métro à Tokyo (1)

J'aimerai commencer une série de posts concernant le métro à Tokyo. Prendre le métro à Tokyo de façon quotidienne est une expérience complètement démente pour le gentil gaijin (étranger) qui atterrit dans cet univers si particulier. Disons que le métro est un univers en soi, et c'est dans ce lieu étrange et déconcertant que j'ai pu mesurer l'incroyable fossé culturel qui sépare le tokyoïte du gaijin. Ce premier post sert d'introduction, mais chaque aspect que j'ai déjà pu observer mériterait plusieurs articles. Tout d'abord, faisons un point. Que sait l'étranger du métro de Tokyo? Shinjuku est l'une (la?) des stations de métro les plus fréquentées au monde. Plus de deux millions de passagers par jour passent par la station de Shinjuku. Je n'ai pas encore eu l'occasion de prendre la ligne Yamanote (la plus fréquentée) aux heures de pointe mais dès que mes cours de japonais commenceront, je n'aurais pas le choix. Pour aller à Shinjuku, j'emprunte la ligne Odakyu, qui est déjà archi-bondée. Sur cette ligne, que ce soit à 10h30 AM ou à 15h de l'après-midi, ou même le soir, le métro est toujours rempli. Dans tous les guides sur le Japon, on pourra découvrir d'improbables photographies où l'on voit des employés de la station poussant des troupeaux entiers de salary-men dans une rame de métro conçue pour contenir le quart de toutes ces personnes seulement. Ces images sont connues, elles font pratiquement partie du folklore japonais, et amusent souvent l'occidental. On voit également très souvent des files d'attente qui semblent ne jamais finir devant les portes des métro. Eh bien tout ceci est vrai, mais la réalité est encore bien pire! Je ne sais même pas par où commencer. Ce qui choque immédiatement le français de base, avant même d'entrer dans le métro, ce sont ces improbables files d'attente. Imaginez un quai en longueur, et des dizaines de files perpendiculaires à ce quai, toutes parrallèles (parfois elles sont courbées quand il y a vraiment trop de monde). Par terre, une signalisation élaborée explique où commence la file d'attente, où elle se poursuit etc. Mise en contexte: pendant un an, j'ai bossé à La Defense, j'ai pris le RER A à Gare de Lyon ou Chatelet aux heures de pointe, très souvent il me fallait laisser passer deux trains avant de pouvoir enfin entrer dans l'un d'entre eux. A Châtelet, lorsqu'on descend l'escalator menant au quai, on aperçoit un troupeau humain, un amas de personnes collées, agglutinées, tel un bloc compact, et il faut se faire une place dans la "file". Lorsque le RER arrive, que les portes s'ouvrent, là les choses sérieuses commencent: il faut laisser les passagers descendrent du train, mais pas trop car ensuite, ils en profitent tous. Ensuite, une fois les gens descendus, il faut jouer des coudes, pousser, ne pas se laisser dévier, c'est un véritable rapport de force, le retour à nos instincts animaux les plus primaires, le sacre de la force physique comme moyen d'arriver à ses fins: là enfin, les heures de muscu passées devant le miroir trouvent une justification, aboutissent à un résultat. Au Japon, que nenni, le troupeau est organisé. Les files sont nettes, claires, et sans bavures: telle file passera par telle porte etc. Le gaijin se mettra donc gentiment derrière la dernière personne de la file et attendra patiemment son tour. Cette discipline hallucinante est simplement inimaginable pour le cerveau français. Une fois habitué à ce mécanisme, les choses sérieuses commencent également au Japon. Lorsque les portes s'ouvrent, la bataille commence, le but: trouver la meilleure place possible, selon une échelle de valeur précise et connue de tous. J'y reviendrai plus en détail. Pour commencer les places assises dans le métro (les places assises sont en longueur, le long de la rame de métro, c'est donc le contraire de ce qu'on a en France. C'est à dire que le passager assis voit les paysages défiler par la fenêtre d'en face, ainsi que les personnes assises en face). Ces places assises valent cher, bien plus cher que dans n'importe quel autre grande ville. Il faut savoir que le passager assis est assuré de faire bon voyage, car c'est très confortable et agréable, tandis que le passager debout vivra un enfer absolument indescriptible, poussé, collé, serré, agonisant dans l'indifférence générale. Il n'y a pas vraiment d'échelle de valeur pour ces places assises, disons qu'être assis représente simplement le must du must, le rêve ultime, le paradis perdu etc. Ensuite, et c'est là où cela se corse, parmi les places debouts (95% des personnes seront debouts), certaines sont mieux que d'autres. Il y a de multiples et infimes nuances, une échelle de valeur et l'on peut distinguer plusieurs catégories de places. J'y reviendrai.
L'objectif ultime lorsqu'on entre dans la rame de métro est de choper une place assise. Simple, se dit-on naïvement, les premiers entrés, ceux du début de file d'attente, seront les premiers servis. T-t-t-t-. Pas si simple. Que nenni là encore. C'est mal connaître les japonais. Si en France, la guerre a déjà commencée sur le quai, au Japon tout se joue lors de l'entrée dans la rame. Les japonais sont complètement aguerris à cette vie parrallèle (l'univers du métro). Même si vous êtes premier de la file d'attente, je peux vous jurer qu'un japonais aura réussi à s'asseoir avant vous. Vous n'imaginez pas l'acrobatie, la souplesse d'un japonais aguerri au métro. Ils se faufilent rapidement entre les gens, à une vitesse incroyable, à peine les voit-on. Comme des furets. Là le gaillard corpulent qui va d'un pas assuré directement à la place convoitée, et là la grand-mère souple qui zig-zag sous de multiples aisselles pour accéder au saint-graal. Là encore l'écolière zeste et vive qui vous contourne en deux temps trois mouvements. Et tout cela se passe dans un silence invraisemblable: une guerre sourde, des réflexes acquis durant des années de métro. En France c'est à base de "Ne poussez pas!" " Ahlala, Pff" et autres "Non mais ça va, là!", quand on ne passe pas directement aux mesquineries. Au japon, tout se fait dans un incroyable silence, tel un rituel. Sérieusement je n'en fais pas trop. Au début je me disais, mince, je suis quand même pataud, à chaque fois je me fais prendre la place que je veux (en sachant que cela ne se passe jamais comme si on voulait me prendre ma place, c'est fait de façon très subtile, l'air de rien, mais le résultat est le même). Donc j'ai essayé d'être plus volontaire, plus vif, et là j'ai observé et compris. Je ne suis pas en cause, ils sont juste malins et expérimentés. Une lutte quotidienne que je ne soupçonnais pas. J'ai encore beaucoup à apprendre. Ceci est le premier motif de surprise. Il y en a encore bien d'autres.

???


Dans ce grand magasin, on trouve des étages entiers d'uniformes en tout genre, coutant généralement cher. Pour le cosplay éventuellement, mais la plupart de ces uniformes semble avoir une utilité plus ambiguë... La créativité des japonais dans ce domaine force l'admiration. Pour les amateurs, cliquez sur la photo pour l'agrandir. De façon générale, ces magasins sont soit immenses, soit composés d'une multitude de petites boutiques. Des rues entières sont consacrées à une certaine pop-culture japonaise (manga, jeux video etc), qui fascine mine de rien des millions de personnes à travers le monde. Akihabara est le centre de diffusion de cet univers.
A Akihabara ("akiba"), on trouve également de nombreuses boutiques consacrées aux dessins animés, figurines, manga, mais aussi aux "idols" (starlettes chantant des tubes formatées, à la durée de vie très limitées), et de nombreuses boutiques interdites aux moins de 20 ans. Il y a vraiment une ambiance particulière dans ce quartier. Il n'a pas forcément bonne réputation: d'apres les discussions que j'ai pu avoir, la "population" d'akihabara est mal perçue par le japonais moyen. La dernière mode, c'est les "maids-cafés", ou les amateurs (masculins) peuvent se faire servir leur consommation par des jeunes filles en uniforme de servante ou autre, généralement court vétu. Certaines japonaises ne mettent jamais les pieds dans ce quartier...
En fait, d'après une discussion que j'ai pu avoir, l'ancien "akihabara", consacré à l'électronique seulement, s'est fait envahir dans les années 80 par ces boutiques un peu olé-olé (y compris celles concernant les animés japonais). Il y a comme une guerre des générations...

Akiba

Une photo du quartier Akihabara, la "ville électrique". On trouve un nombre incroyable de boutiques high-tech, informatique, appareils photo, électronique, mais aussi des boutiques de cables électriques etc. Bref, c'est le quartier "moderne" de Tokyo, où l'on retrouve outes les dernières nouveautés.

ma guest house

Voici une photo de ma guest house. c'est le rez de chaussée. Au fond, on trouve les douches, et un peu avant, la grande salle commune. Dans le petit meuble, on doit déposer nos chaussures. Des chaussons sont mis à notre disposition à l'intérieur. En moyenne, je me déchausse environ dix fois par jour.

dimanche 8 avril 2007

petit temple


Entre deux immeubles, on trouve parfois ce genre de temple.

Encore une! Les fleurs sont superbes.

Suite du hanami à Shukugawara


Encore quelques photos car les cerisiers sont toujours en fleur... J'ai été me promener hier sur le chemin des cerisiers, c'était toujours aussi beau... J'adore cet endroit.

samedi 7 avril 2007

Cables...

Le nombre de câbles aériens au Japon est hallucinant. C'est un bordel pas possible, il y en a partout, ils partent dans tous les sens, ils se croisent... A ce que j'ai compris, il n'y en a que très peu sous terre, c'est pourquoi on les retrouve en l'air. Personnellement, j'aime beaucoup. Ca donne du charme à ce paysage urbain.


Voilà d'autres vues du toit. Bon c'est vrai que c'est pas très sexy, mais c'est ça aussi le Japon. Vous apprécierez les couleurs chatoyantes de certains toits de maison. Sur la photo du haut, la voiture que l'on voit est justement celle qui passe toute la journée avec un haut-parleur infernal pour faire la promo d'un des candidats à l'élection.

Lessive


Eh oui! On ne se rend réellement compte que l'on s'est vraiment installé quelque part que lorsque l'on commence à y faire ses premières lessives... Dans ma résidence, il y a sur le toit une machine à laver. On peut ensuite étendre le linge sur toute la terrasse. C'est ce que j'ai fait cet après-midi, entre deux ballades dans le coin. Du toit/terrasse, la vue est plus dégagée. C'est très agréable d'y rester. Voici un exemple de ce que je peux voir du toit.

mercredi 4 avril 2007

Roppongi

Aujourd'hui j'ai été à Roppongi. On a été dans un nouveau building immense qui vient d'ouvrir, sorte d'immense centre commercial boisé, magnifique, contenant uniquement des boutiques de luxe, mais aussi des musées et expositions. J'ai été voir une exposition consacrée à l'art japonais, on pouvait voir de nombreuses estampes, des paravents, réalisés au cours des différentes ères du Japon. Pas de photo, mais les paravents, prenant parfois tout un mur, étaient impressionnants, on imagine pas la finition, le sens du détail, et la beauté qui se dégage de ces images. Il y avait également des céramiques, des kimono, et de superbes poupées destinées au Hina Matsuri (voir ici pour une première impression ).

Shibuya


Il est difficile de décrire l'atmosphère et le gigantisme du quartier de Shibuya. C'est incroyablement jeune, vivant, animé... Il y a un nombre dément de commerces. On se sent tout petit... Il y a aussi un monde fou, mais je n'ai pas de photo de foule hélas.

Hachiko


Voici une photo de la statue du célèbre chien Hachiko, qui selon la petite histoire a été abandonné par son maître, mais Hachiko a continué de l'attendre. C'est un lieu de rendez-vous fameux pour les jeunes, juste à coté de la station de Shibuya. (pour l'anecdote, j'ai été obligé de faire la queue pour pouvoir prendre une photo...)